Cette question on me l’a déjà posé, plus ou moins directement.
Plus ou moins habilement.
Comme s’il y avait un profil type de gens « câblés » pour le devenir, et d’autres non…
Comme si il y avait des compétences nécessaires.
Un truc indispensable que tu ne peux pas acquérir avec le temps et que tu DOIS avoir avant de te lancer…
Un diplôme d’entrepreneur
Est ce que je suis « estampillée » entrepreneur ? Ou pas ?
Je ne vais pas faire durer le suspens plus longtemps… NON !
Enfin pas selon les critères communément admis…
Est ce qu’il y a vraiment UN profil type ?
Il semblerait que oui, car il existe des tests pour ça ?
Un peu comme un brevet d’entrée.
Et c’est là que ça aurait dû se gâter pour moi, car clairement, je n’ai pas le profil type pour « réussir » en tant qu’entrepreneur !
Je suis timide, introvertie, je n’ai pas particulièrement la fibre commerciale….
Voilà c’est dit, le décor est planté
Tout l’inverse du « bon » entrepreneur
Et pourtant…
Pour autant, je ne suis pas non plus faite pour être salariée, enfin plus maintenant !
Alors je fais quoi ?
Je reste entre deux eaux ?
Je reste plantée là ?
Je passe de l’un à l’autre ?
Je me suis plutôt demandée quelles étaient selon moi les clés de la réussite d’un entrepreneur, et non pas les cases à cocher !
Plutôt qu’un profil…
COMMENT faire pour réussir en tant qu’entrepreneur ?
Alors UN ou DES profils d’entrepreneurs ?
Je pense qu’il n’y en a pas !
Ou plutôt, il y en a autant que d’entrepreneurs eux même !
Entreprendre c’est une aventure humaine, pas une partie de scrabble !
Chacun arrive avec sa personnalité, ses atouts, ses compétences, ses peurs, ses doutes, ses échecs, son expérience…
Je ne veux pas être cataloguée entrepreneur selon tels ou tels critères prédéfinis !
Je suis devenue entrepreneur, je ne l’étais pas…
Devenir entrepreneur, c’est une question de choix, de décision.
On décide de devenir entrepreneur.
Ou pas !
Si j’avais écouté les résultats des tests, les conseils de pros, les avis de spécialistes ?
Je serais en CDI ! Ou au chômage !
Bondissant de poste en poste à chercher indéfiniment ma place, entre 2 burnout, ras le bol, et regain d’énergie pour trouver ma place.
Ma vérité :
– je ne suis PAS faite pour être salariée
– je ne suis PAS une entrepreneure « type »
– je suis une entrepreneure TOUT COURT !
Parce que je l’ai choisi, en mesurant tout ce que cela signifiait.
Non pas parce que j’étais taillée pour !
Ma définition de l’entrepreneur ?
- C’est un choix
- C’est une succession de choix, jours après jours
- C’est 80% d’état d’esprit et 20% de stratégie
En fait la seule caractéristique ou case à cocher, puisque la société aime bien cocher des cases, classer les gens, les ranger dans des boîtes,
je dirais que c’est la capacité à DÉCIDER.
Est ce que c’est facile ?
NON
Est ce que c’est sans risque ?
NON
Est ce que ça fait peur ?
OUI
Est ce qu’on sort de sa zone de confort ?
OUI
Mais a priori, tout le monde peut décider de devenir entrepreneur…
- Encore faut il avoir envie de prendre des décisions
- Encore faut il accepter les conséquences
- Encore faut il savoir à quoi s’attendre !
C’est plutôt là que les informations manquent, et qui créent autant d’échecs.
Ce n’est pas tant une question de compétence ou de trait de caractère, on peut tous se former, apprendre, se pousser, sortir de sa zone de confort
Mais encore faut il avoir conscience, connaissance de ce qui nous attend, et envie d’y aller.
Avant de se décider à devenir entrepreneur il faut savoir à quoi s’attendre !
Je ne dis pas que tout le monde devrait être entrepreneur !
Tout le monde n’a pas envie d’aller vers l’inconnu, de prendre des décisions. certains préfèrent se « laisser porter » et attendre de voir ce que la vie leur réserve.
Mais pour ceux qui rêvent de devenir entrepreneur, ceux qui en ont marre du salariat, des horaires fixes, du train-train quotidien…
Avant de se lancer, je dirais qu’il faut :
– se connaitre soi même, connaitre ses motivations, ses rêves, ses moteurs
– savoir ce qu’est l’entrepreneuriat !
Mais revenons à cette équation si souvent mise en avant : 80% de mindset et 20% de stratégie !
Pourquoi dit on cela ?
80% d’état d’esprit
Devenir entrepreneur demande beaucoup de travail sur soi même, son état d’esprit, son mental.
Et ça, on en entend assez peu parler en France !
La plupart de ce que j’ai appris, découvert sur le sujet me vient des US, UK, Australie…
Ou alors ceux qui en parlent en France ne sont pas encore très visible, et à part 2 ou 3 personnes, le discours reste timide ou axé « spiritualité ».
Le discours trop timide, très peu pour moi, je le suis déjà assez naturellement, j(ai besoin d’être poussée, qu’on m’incite à sortir de ma zone de confort.
Le discours spiritualité, au sens… un peu trop ésotérique du terme… non plus… donner du sens à mon business oui, mais l’univers un peu « perché et planant »… bof…
Ma vision d’un business « à ma façon » est assez simple :
- faire ce que j’aime
- avoir des objectifs et les atteindre
- aider, accompagner mes clients à atteindre les leurs
- dans la joie et la bonne humeur, sans prise de tête
- Juste du bon sens, des résultats, du fun
- pour gagner plus d’argent et réaliser les nombreux autres projets qui me trottent dans la tête
- et profiter de ma famille quand je le souhaite
Et pour arriver à ce résultat… j’ai beau chercher, mais je ne vois pas d’autre solution que de commencer par travailler sur soi !
⇒ Rapide tour d’horizon… non exhaustif, de l’état d’esprit d’un entrepreneur qui réussi….
NB… je reviendrai bientôt sur ce terme un peu trop commun de « la réussite » !
1. CONFIANCE
Se faire confiance, oser, croire en soi… voilà de quoi bien commencer
Si je ne crois pas en moi, qui va le faire ?
Ce n’est pas forcément inné, ça se travaille, ça se développe, ça se renouvelle quotidiennement.
Avoir confiance en soi, mais aussi en l’avenir, aux résultats qui viendront un jour, faire confiance aux partenaires commerciaux etc etc… la liste est longue.
2. BARRIÈRES MENTALES
On a tous nos croyances limitantes, des blocages hérités de notre enfance, de notre éducation, qui peuvent être bloquant dans le parcours entrepreneurial.
Mais là encore, ça se travaille…
Et surtout, ça se reformule !
Tout le travail consiste à identifier nos blocages et à les transformer en « principe » de vie plus positif.
3. PEURS
Qui n’a pas peur ? Les inconscients ? A partir du moment où on a conscience des risques que l’on prend, la peur est souvent présente.
Evidemment, on peut choisir de la dépasser, d’accepter les risques.
Ça ne veut pas dire qu’on aime cela, mais cela fait partie du quotidien, qu’on accepte de prendre des risques.
4. DÉPASSEMENT
Décider de devenir entrepreneur, c’est accepter de se dépasser. Il y a forcément un jour où nous serons confrontés à une difficulté, un obstacle, un événement inattendu, pas forcément agréable.
Ce n’est pas une fatalité.
Là encore, il faut choisir de se dépasser, d’oser, de tester.
Prendre le risque d’échouer
5. ASSUMER
Assumer ses responsabilités
Assumer ses choix
Assumer ses échecs, sans pour autant rester bloqué dessus et avancer !
J’ai été élevée au mérite, là où les échecs n’ont pas leur place. Echouer est mal vu et surtout mal vécu.
Alors que le seul vrai échec est de ne rien en faire, de rester sur place, de ne pas avancer, de ne rien apprendre.
Échouer, se relever, avancer, recommencer, c’est aussi ça entrepreneuriat !
Ce n’est pas d’accumuler la culpabilité des échecs passés…
C’est prendre ses responsabilités quotidiennement.
6. ACCEPTATION
Accepter sa personnalité
Ne pas la combattre
En faire une force
Accepter les événements comme ils se présentent, et les « gérer » du mieux possible, la tête haute
Je suis introvertie et timide… OK et alors… ça ne fait pas de moi une personne incompétente !
Je dois juste trouver les outils qui me permettent de m’exprimer et de transmettre mon savoir en étant moi !
7. DÉCIDER
Tous les jours
A chaque instant
Décider de son humeur, de son offre, de ses prix, de sa communication, d’oser, de laisser tomber un produit qui ne marche pas…
Décider, tout le temps
Décider de sa vie
J’en parle beaucoup, mais je crois que c’est certainement la chose la plus présente dans ma vie d’entrepreneur !
8. CROIRE
Croire que c’est possible,
Croire en soi
Croire en sa capacité à évoluer
Si on n’y croit pas, autant arrêter tout de suite, la bataille est perdue d’avance.
Personne ne va venir me prendre par la main pour me montrer que c’est possible !
C’est à moi d’y croire en premier, de faire TOUT ce qu’il faut pour que ça marche, essayer encore et réussir
9. ENGAGEMENT
Envers soi même
Envers ses clients
On ne peut pas se dire : tient je vais essayer d’être entrepreneur, et puis si demain ça ne marche pas j’arrête…
si on part avec l’idée d’un plan B à court terme… je ne suis pas certaine qu’on donne TOUT… vraiment TOUT pour que ça marche
10. RÊVER
Pour entreprendre avec succès, il faut aussi se fixer des objectifs
Oser voir grand
Rêver en grand
Savoir où on va
ou pourquoi on fait tout ça !
Il faut apprendre à zoomer et dézoomer en permanence !
Voir loin / voir grand et revenir au quotidien, à des objectifs à courts terme réalisables pour avancer, et ne pas faire de sur place !
J’ai sûrement oublié des milliers de choses !
On pourrait ajouter : Humilité, prise de conscience, courage, et bien d’autres !
Cette liste n’est qu’un aperçu, mais elle démontre au moins une chose : arrêtons de nous focaliser sur les compétences, les diplômes, les cases à cocher !
La réussite d’un entrepreneur passe à 80% par son état d’esprit !
Et ça se travaille !
Si on sait ce qu’on veut, et qu’on sait à quoi s’attendre et que « malgré tout », on choisi cette voie, on peut réussir !
20% de stratégie
Les 20% restant sont de la stratégie.
Stratégie marketing, financière, commerciale, organisationnelle…
Mais là encore, l’état d’esprit qui est derrière la stratégie, l’énergie qu’on déploie pour la mettre en oeuvre est importante !
Evidemment il faut quelques bases solides !
- Savoir de quoi on parle,
- Connaitre son produit,
- Une marque forte,
- Une offre cohérente,
- Un business model viable
- Un service client impeccable,
- ou tout autre élément essentiel selon les secteurs…
Si on n’est pas « bon » dans ce qu’on fait, la réputation nous précédera, et notre entreprise ne sera qu’un « château de cartes »
Mais ces 20% de stratégie peuvent tolérer quelques erreurs de parcours, et se corriger au fil de l’eau.
Les petites erreurs de parcours ne sont pas forcément fatales… contrairement à ce qu’on pense quand on débute.
Alors que si l’état d’esprit n’est pas là, faible, hésitant, sans humilité, sans remise en question
Il sera plus compliqué pour un entrepreneur de réussir …
Même avec les meilleures stratégies en place !
Et toi, qu’en penses tu ?
Crois tu plus aux stratégies miracles ou à l’état d’esprit pour faire réussir ton entreprise ?